L'agriculture du Massif central
Vaste comme le Portugal ou l’Irlande, le Massif central s’étale sur 85 000 km².
Il englobe 4 régions, 22 départements (en partie ou en totalité), 516 cantons et 4068 communes.
La notion de massif est une approche française permettant d’avoir une entité administrative compétente pour promouvoir le développement des territoires de montagne. On dénombre 6 massifs en France métropolitaine (Alpes, Corse, Jura, Massif central, Pyrénées, Vosges).
La zone de massif englobe les zones de montagne, mais aussi les zones qui leur sont immédiatement contigües (piémonts, plaines) et qui assurent la continuité du massif.
En savoir plus : www.massif-central.eu
La plus grande prairie d'Europe
Un territoire aussi vaste que l’Irlande (85 000 km²) et une SAU de 4.1 millions d’hectares avec 85% de surfaces en herbe dont 60% de surfaces toujours en herbe. En comparaison, le rapport STH / SAU est de 28% au niveau national et de 25% au niveau européen : avec 2,6 millions d’hectares de STH, le Massif central représente un tiers de la surface nationale. De plus, la superficie des prairies françaises a diminué de 30% en 30 ans, mais elle s’est quasiment maintenue dans le Massif central.
Un Massif de moyenne montagne
95% des communes du Massif central sont situées en zones défavorisées dont 60% des communes en zone de montagne (62% des communes de la zone montagne française).
Au niveau agricole, des mesures spécifiques soutiennent le maintien des exploitations dans ces zones. C’est notamment le cas de l’ICHN, l’indemnité compensatoire de handicaps naturels.
L'agriculture, pilier de l'économie du Massif central
Les activités agricoles et l’industrie agroalimentaire jouent un rôle majeur dans l’économie du Massif central, avec un savoir-faire et des productions de qualité, une préservation de l’espace rural, 4,5% de la part totale des salariés du Massif central (3,7% en France) et plus de 8% des actifs. L’agriculture compte 90 381 actifs agricoles permanents dont 8 500 salariés agricoles (hors actifs familiaux) et l’industrie agroalimentaire plus de 40 000 salariés.
Cependant, le Massif central est confronté comme ailleurs en France à la diminution du nombre d’exploitations. En 2010, l’activité agricole s’appuie sur 72 408 exploitations (contre 93 430 en 2000) dont 42 555 professionnelles, soit une perte de 2 100 fermes par an et une diminution de 23% en 10 ans (26% au niveau national).
Une terre d’élevage
85% du territoire est voué à l’élevage d’herbivores avec 38% des exploitations orientées en bovins viande, 20% en bovins lait et 16% en ovins/caprins (répartition des exploitations par OTEX).
Avec 4,4 millions de têtes (57% du cheptel national), l’élevage bovin est l’activité dominante, elle concerne plus d’une exploitation sur deux, et même 62% des exploitations professionnelles.
Le cheptel du Massif central en 2010
Le château d’eau de la France
Le Massif central est qualifié de château d’eau de la France pour la richesse de son réseau hydrographique et la qualité de ses eaux. Le territoire présente une grande diversité de cours d’eau et plans d’eau qui totalisent environ 70 000 km. Il abrite les têtes de bassins versants de grands cours d’eau – Loire, Dordogne, Tarn – et des principaux fleuves côtiers. Riche d’une vingtaine de sites thermaux, d’une trentaine de sites d’embouteillage d’eau minérale et d’eau de source, le Massif central compte 1/3 des sources françaises et produit la moitié des eaux minérales du pays. Avec Volvic, Vichy-Célestins, Saint-Yorre, Quézac, La Salvetat, Châteldon… ainsi que de nombreux sites de captages d’Alimentation en Eau Potable (AEP), le Massif central est le principal massif français pour l’activité économique générée par l’exploitation des eaux souterraines.
Cette qualification est en lien direct avec la qualité de ses ressources en eaux souterraines et superficielles. Le maintien des activités économiques liées aux usages de l’eau (thermalisme, embouteillage, AEP, usages récréatifs,…) requiert une qualité et une quantité d’eau auxquelles le Massif Central répond.